Journal d'un voyage ˆ Temboctou et ˆ JennŽ,

dans l'Afrique centrale, prŽcŽdŽ d'observations faites chez les Maures Braknas, les Nalous et d'autres peuples; pendant les annŽes 1824, 1825, 1826, 1827, 1828. Avec une carte itinŽraire, et des remarques gŽographiques, par M. Jomard, membre de l'Institut. Paris, Imprimerie Royale, 1830, 4 vol. in-8, 3 vol. de texte demi-basane fauve ˆ coins, dos lisses ornŽs, pices de titre et de tomaison de maroquin noir, chiffre couronnŽ "EA" en lettres dorŽes sur les plats, tr. jaspŽes [Rel. de l'Žpoque], qqs lŽg. rousseurs, et 1 carte repliŽe sous Žtui [Rel. ˆ l'imitation]. 1) Portrait de RenŽ CailliŽ, 2 ff.n.ch., xii, 475 pp. - 2) 2 ff.n.ch., 426 pp., 2 planches h.t. (numŽr. 4 et 5). - 3) 1 planche en front. (numŽr. 3), 2 ff.n.ch., 404 pp., 1 f.n.ch. d'errata, 2 planches h.t. (numŽr. 2 et 6). Dans l'Žtui : 1 grande carte repliŽe par Jomard. Gay, 2748. "En Franais dans le texte", 243. Numa Broc, Afrique, pp. 64-65. "RenŽ CailliŽ [1799-1838] a rŽalisŽ deux exploits dont chacun aurait suffi ˆ immortaliser son auteur : 1. Atteindre Tombouctou, et en revenir vivant. 2. Traverser le Sahara du Niger au Maroc (É). Ds 1816, il s'embarque pour le SŽnŽgal comme domestique d'un officier et il commence ˆ rver de Tombouctou en lisant les rŽcits de Mungo Park. Aprs un premier sŽjour ˆ la Guadeloupe, il regagne l'Afrique et participe en 1818-1819 ˆ la malheureuse expŽdition du major Gray ˆ la recherche de Mungo Park (É). De retour au SŽnŽgal en 1824, il sŽjourne durant prs de deux annŽes chez les Maures Brakna, dont il apprend la langue, les coutumes, la religion. LassŽ par l'indiffŽrence des autoritŽs franaises et anglaises, il dŽcide de se lancer seul, sans appuis, presque sans argent, dans l'immensitŽ du continent noir. Le 19 avril 1827, RenŽ CailliŽ quitte Kakondy, sur les bords du Rio Nu–ez; ˆ travers le Fouta Djalon, il atteint le haut Niger dans la rŽgion de Kouroussa. Puis, par Kankan et TengrŽla, il arrive ˆ DjennŽ aprs un an de fatigues et de maladie. Lˆ, il embarque sur une pirogue qui en un mois le conduit ˆ Kabara, le port de Tombouctou. Le 20 avril 1828, c'est l'arrivŽe ˆ Tombouctou-la-mystŽrieuse et la dŽsillusion presque immŽdiate : la ville est triste, mal b‰tie, moins active que DjennŽ et pratiquement vassale des Touaregs. Ds le 4 mai, CailliŽ, se faisant toujours passer pour un musulman, prend le chemin du retour, mais quel retour ! AssociŽ ˆ une immense caravane, il traverse le Sahara occidental par Arouan, Taoudeni et le Tafilelt. Souffrant de la faim et de la soif, maltraitŽ par ses compagnons, il parvient ˆ bout de forces au Maroc. Le 7 septembre 1828, il est ˆ Tanger o le consul de France, Delaporte, l'accueille et le fait rapatrier (É). Voyageur autodidacte, se dŽplaant dans des conditions trs prŽcaires, CailliŽ n'a pu faire Ïuvre rigoureusement scientifique. Ses observations sur la gŽographie, le climat, l'agriculture, les populations, les villes des rŽgions traversŽes n'en sont pas moins extrmement prŽcieuses et seront confirmŽes par ses successeurs" (Numa Broc). Provenance : Les volumes de texte sont au chiffre d'Eugne de Beauharnais (1781-1824), vice-roi d'Italie, duc de Leuchtenberg, fils adoptif de NapolŽon Ier, et de son Žpouse la princesse AmŽlie de Bavire (1788-1851). Bel et prŽcieux exemplaire de cet ouvrage capital.